Vous l’avez compris, c’est à vous que je m’adresse Messieurs, plus particulièrement aux hommes de 50ans et plus.
A quoi peut bien servir cette glande située dans le bas de votre bassin, qui a très peu de place et qui va vous procurer bien des désagréments si elle se mets à grossir ?
Comment faire pour la garder en bonne santé et veiller à son bon fonctionnement ?
La prostate sécrète et stocke une partie du liquide séminal constituant le sperme. Elle entoure l’urètre, le conduit chargé d’évacuer l’urine lors de la miction et le sperme lors de l’éjaculation. Elle se loge dans la cavité pelvienne entre la vessie, le périnée et le rectum.
Pour imager ce qui se passe après 50 ans, représentez-vous une châtaigne. C’est environ la taille « normale » d’une prostate. Mais après 50 ans, elle se met progressivement à grossir chez le quinquagénaire pour atteindre parfois la taille d’une clémentine, soit 2 à 3 fois la taille initiale (80% des hommes après 50 ans).
Face à une telle augmentation, on saisit l’importance de la gêne ressentie par les hommes qui en souffrent. De plus, cette masse inopinée se trouve dans une région du corps où tout occupe une place millimétrée.
Scientifiquement, cette augmentation de la taille de la prostate s’appelle l’adénome de la prostate. On parle aussi d’hypertrophie ou d’hyperplasie Bénigne de la Prostate (HPB). C’est l’un des 3 troubles prostatiques, le plus fréquent et heureusement le plus bénin des 3.
L’hyperplasie bénigne de la prostate
Les symptômes :
- Réveils nocturnes pour uriner, parfois malgré l’envie on urine juste quelques gouttes et il arrive que 20 minutes soit nécessaire pour vider la vessie.
- Sensation de pesanteur
- Impériosité à la miction : impression que l’on ne peut plus se retenir
- Ejaculation rétrograde : le sperme ne sort plus mais reste en arrière dans la prostate
PARLONS PREVENTION A PRESENT
Dame nature peut surement nous aider !!!!
Le maintien d’une sexualité et d’une bonne élimination urinaire sont de bons moyens de prévention pour retarder ces pathologies.
Pour la sexualité vous savez comment faire et pour l’élimination urinaire nous allons voir ce que la phytothérapie peut faire pour vous aider.
L’épilobe à petites fleurs
C’est une herbacée de 30 à 40 cm qui pousse facilement en Europe.
Elle renferme des bétasitostérol, des flanoîdes, des acides triterpéniques et des tanins galliques qui lui confèrent ses propriétés hormonales bénéfiques sur la prostate, anti-inflammatoire et décongestionnante prostatique et astringente des tissus.
On la trouve en tisane (ce sont ces sommités que l’on utilise), en teinture mère ou en gélule.
AUTRES PLANTES
Comme bien souvent en phytothérapie, l’effet synergique est toujours bienvenu, si ce n’est recherché, puisque plusieurs plantes qui servent le même dessein se potentialisent une fois réunies.
- La racine d’ortie piquante
- Les graines de sabal, de lin de courge
- La racine de prunier d’Afrique
Les principes actifs de ces plantes sont comparables pour contribuer à réduire tous les symptômes de la gêne urinaire, notamment les réveils nocturnes fréquents, nommés « pollakiurie »
Elles réduisent aussi le fameux test biologique PSA, marqueur spécifique de la grosseur de la prostate longtemps considéré comme facteur de risque cancéreux dont on revient depuis plusieurs années puisque certains hommes cancérisent avec des PSA bas et d’autres on des PSA à 10 qui ne cancérisent jamais. Néanmoins, cela rassure de le voir baisser quand il grimpe donc vous ne perdez rien à consommer ces plantes.
Une dernière précision, le PSA est un marqueur qui a son utilité mais l’examen le plus fiable reste le toucher rectal qui permet au médecin traitant d’apprécier la taille de la prostate et d’en tirer l’attitude thérapeutique appropriée.
ALIMENTATION ET PROSTATE
La prostate est un peu comme les articulations et la mémoire, dès que l’on vieillit, il y a nécessité de régulièrement continuer à entretenir le « terrain ».
Au niveau alimentaire, il y a 3 « interdits » seulement, mais ceux-ci sont relativement présents dans nos habitudes culinaires : le blé et les levures, le sucre, les produits laitiers animaux. Sans les supprimer totalement si cela est difficile pour vous, il faudra veiller à en limiter la consommation.
Pour les patients sous médicaments, l’adjonction de plantes ou micronutriments améliore leur efficacité, preuve supplémentaire de l’intérêt de pratiquer une médecine plus intégrative ou plantes et médicaments travaillent de concert dans l’intérêt du patient.
Thé vert, grenade, tomate, graine de lin, de courge sont cités comme potentiellement bénéfique contre le cancer de la prostate ;
A bientôt pour d’autres articles, prenez soin de vous au naturel !!